Le Haras de Brassé

Depuis sa création en 2000 par les Haras Nationaux, le Haras appartient à la Communauté de Communes du Grand Lucé.
Le Grand Lucé est un bourg de près de 3000 habitants, chef-lieu de la communauté de communes.
Il possède toutes les infrastructures nécessaires à une vie locale (collège, poste, gendarmerie…), des commerces, un hôtel et un château privé.

Le Haras de Brassé s’étend sur 27 ha d’un seul tenant, à 5 km du bourg et à l’orée de la forêt de Bercé.

De nombreux chemins communaux et forestiers, accessibles aux cavaliers et aux voitures hippomobiles, desservent le Haras.

La structure est agréée « centre de production de semence équine », agrément sanitaire et administratif.

Le domaine est composé de 26 ha de prairies vallonnées et sablonneuses, clôturées en fils lisses ou lices en bois/traverses de chemin de fer.

Toutes les parcelles, réparties autour des bâtiments, sont abritées du vent par la forêt qui entoure le Haras.

Les sols sont portants en hiver et séchants en été (sable).

Pour accueillir les étalons, le Haras est équipé de six grands paddocks en traverses de chemin de fer, dont quatre avec abris individuels.

Le Haras est composé de deux écuries hautes de charpente, un bureau, un hangar à fourrage, une forge, deux remises et quatre logements séparés.

Les bâtiments modernes (construction en 1999 et 2007 pour la forge) comprennent :

– le hangar à fourrage est un bâtiment de 12x12m, aéré et central.

 

  • D’un côté est adossée la fumière et
  • De l’autre la forge (une pièce fermée et une aire couverte d’attache).
  • A l’arrière, se situe l’aire de douche.

 

– le bureau, attenant à l’écurie des juments comprend une pièce bureau et des toilettes.

– l’écurie des étalons, bien séparée, comprend 7 boxes bois 3.5x3m et un espace sellerie.

– l’écurie des juments, incluant 10 boxes bois avec barreaux de 3.5x3m, 2 boxes de poulinage isolés de 4.5x3m et un espace graineterie-rangement. Elle est dans la continuité de l’espace reproduction.

– 2 stalles d’insémination dont une avec un piège à poulain ayant un point d’eau et une évacuation.

– Le laboratoire, 3.5x7m : isolé et chauffé, il inclut une pièce de rangement, le laboratoire tout équipé et la laverie avec accès aux stalles d’insémination et au hangar de récolte.

– le hangar de récolte, 8x11m. Recouvert au sol de caoutchouc, il est équipé d’une barre de soufflage, d’un point d’eau et d’un mannequin Technibelt, réglable et échancré.

– une autre barre de soufflage est présente à l’extérieur de l’écurie.

 

Afin de répondre au mieux aux différentes attentes des éleveurs et des utilisateurs de chevaux, l’équipe du Haras de Brassé est composée de personnes passionnées et investies dans leur métier, et partageant les mêmes valeurs :

– Respect des animaux et de la terre,

– Rigueur et professionnalisme,

– Honnêteté,

– Volonté et ténacité,

– Ecoute des éleveurs.

Pour assister Marion dans l’exploitation du Haras, l’équipe est composée de :

Anaïse (élevage), Françoise (administration), Christian

(Entretien matériel et responsable des vaches).

Pour le suivi vétérinaire, le Haras de brassé fait appel au cabinet vétérinaire du Grand Lucé.

Passionnée par la nature et les chevaux et bien qu’originaire de la région parisienne, j’ai décidé très tôt d’exercer un métier en rapport avec les chevaux.

Les Trotteurs Français et le monde des courses m’ont plus particulièrement intéressée et après un BTA en apprentissage au CFA de Grosbois, j’ai décidé de partir à l’étranger, afin de découvrir d’autres pays où l’activité « Trotteurs de course » est importante.

La Suède

Grâce à Mr Stig Engberg, entraîneur et grâce au programme COMETT (programme d’aide pour les jeunes travailleurs français à l’étranger), je suis partie en Suède, initialement pour 6 mois afin de travailler pour Broline Stuteri. J’y ai effectué 52 poulinages, sans caméra ni ceinture, et participé au quotidien d’un haras recevant plus de 400 poulinières dans la saison. L’état d’esprit et le mode de vie des Suédois me correspondaient si bien que j’y suis finalement restée quatre ans, de 1994 à 1998 !

J’ai travaillé à l’élevage (Lassagarden Stuteri, Staro, Asa Hingststation…), à l’entraînement des jeunes chevaux (Stall Uhrberg), à la préparation des poulains pour les ventes (Staro)  et j’ai obtenu (en suédois!) mon diplôme d’état d’inséminatrice équine.

Je n’ai pas eu l’occasion de travailler ou de voyager dans toute la Suède – je connais mieux la côte ouest (Göteborg) et le sud (Malmö) que la région de Stockholm par exemple – mais je garde un souvenir extrêmement positif de ces quatre années, notamment grâce à l’accueil des Suédois et à leur nature, exceptionnels, qui apprend à différencier l’essentiel du superflu.

Les Etats-Unis d’Amérique

Après ces quatre années en Suède et toujours avec cette envie d’approfondir mes connaissances, je suis partie travailler aux Etats-Unis, plus précisément en Pennsylvanie, à la frontière du pays des Amish, dans le plus grand haras de trotteurs et d’ambleurs du pays, « Hanover Shoe Farms ». J’y suis restée une année comme assistante vétérinaire et pour la préparation des yearlings aux ventes.

Travailler dans un haras de plus de 1000 chevaux et 10 étalons dont Super Bowl, Lindy Lane ou American Winner, fut très enrichissant sur le plan professionnel. J’ai également aidé à soigner des maladies peu communes en Europe et vécu la fièvre des ventes de Trotteurs et d’Ambleurs d’Harriburg. Toutes ces expériences ne s’oublient pas …

La France

Je suis rentrée en France pour le nouvel an 2000, après cinq années à l’étranger. Je me sentais enrichie de nouvelles connaissances et expériences (notamment savoir parler suédois et anglais!) et prête à en découvrir d’autres.

J’ai alors travaillé dans de grandes maisons françaises, tant à l’élevage qu’à l’entraînement, pour le meeting d’hiver à Grosbois (J-Et. Dubois, P. Touvais, Ecurie Luck, Mme Dreux, J. Hallais…). J’ai aussi participé à la préparation des poulains pour les ventes de septembre (Haras de Sassy). A l’élevage, j’ai vu la réussite des options de génétiques très différentes suivant les haras et à l’entraînement, la minutie du quotidien et l’impact à court terme des choix des entraîneurs dans leur méthode, matériel ou réglages.

En 2001, je me suis mise en règle avec la réglementation française en (re) passant mon diplôme d’état d’inséminatrice en France. Très utile, j’ai également obtenu mon permis poids lourds (C).

Les Haras Nationaux

Toujours poussée par cette envie de progresser et de m’ouvrir à de nouveaux horizons, tout en gardant les chevaux comme centre, j’ai intégré les Haras Nationaux en 2003. J’ai pu à la fois conforter mon expérience en tant qu’inséminatrice tout en découvrant encore de nouvelles façons d’aborder le cheval (attelage, élevage sport, endurance…).

En 2006, après trois ans dans les « Deux Charentes » (Charente et Charente maritime) – aux habitants chaleureux, aux paysages et patrimoines magnifiques et surtout au savoir-faire gastronomique ! – je suis remontée au nord de la Loire, dans la Sarthe, au Haras de Brassé.

J’y suis donc depuis six ans en tant que « collaborateur technique en centre technique permanent hors pôle ».

En résumé, avec mes deux collègues, nous gérons un Haras qui reçoit entre 200 et 300 juments à la saillie par an ainsi que du débourrage à l’attelage de loisir, de la manipulation de poulains, de l’identification, de l’aide aux éleveurs (conseils pratiques et renseignements administratifs)…

Pour ma part, je récolte les étalons, j’insémine, je fais les constats de gestation, j’identifie les poulains, je participe aux débourrages mais aussi je reçois la clientèle, je m’occupe de la facturation et du suivi administratif. J’apprécie particulièrement la relation que je peux avoir avec les poulains sevrés lors de leur apprentissage. Je tiens aussi à rester informée et participe donc régulièrement à des formations et à des colloques sur les avancées en recherche équine.

Suite à l’abandon de l’étalonnage par les Haras Nationaux, qui n’existent déjà plus depuis le 1er février 2010 (fusion avec l’Ecole Nationale d’Equitation), il a fallu que chaque employé réfléchisse à son propre avenir et prenne des décisions; Je sentais personnellement que j’étais arrivée à un tournant dans ma vie professionnelle: changer d’employeur ou changer de métier

Au delà de ma passion pour le cheval, toujours vivante après toutes ces années, j’aime mon métier.

J’aime suivre toutes les premières étapes de la vie d’un cheval, de la conception du poulain à la mise au travail du jeune. Je trouve également important et intéressant de participer au partage et à l’échange de connaissances avec des personnes animées de la même passion que moi.

Je veux donc continuer de faire ce que je sais faire, avec en plus, un nouveau défi  être à la tête d’un Haras qui a du potentiel, le Haras de Brassé (Sarthe) et ce, dès le 1er janvier 2013.